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jeudi 9 octobre 2014

Accompagner en coaching l’actualisation de la personne

Dans un coaching, j’accompagne bien souvent la personne dans un chemin vers une meilleure connaissance d’elle-même et de sa manière d’être en relation. Une meilleure connaissance de soi, signifie une meilleure conscience des ressources de la personne au moment où elle vient me voir et pour la situation qui va concerner le coaching, par exemple une question liée à sa vie professionnelle.

J’ai en tête le coaching de cette jeune femme qui n’avait pas conscience des qualités personnelles qu’elle déployait dans son travail. Pour elle son comportement était juste normal. Il ne la caractérisait pas spécialement. Jusqu’au jour où elle a pris conscience, qu’au contraire, sa capacité à coordonner des équipes et sa facilité de communication avec des personnes très différentes constituaient ses qualités personnelles, sa manière d’être à elle.

Elle a « actualisé » la conscience qu’elle avait d’elle-même au travail et cette actualisation lui a donné le regain de confiance nécessaire pour franchir l’objectif professionnel pour lequel elle venait me voir. En réalité, elle a même été au-delà de son objectif.

La vie passe, elle défile et souvent nous vivons avec nos habitudes. Nous sommes emporté par le flux du quotidien, dans une posture passive dans notre relation à nous-même. Nous prenons rarement le temps de nous interroger sur nous-même, sur celle ou celui que nous sommes devenu au fil des années.


Autrement dit, nous vivons bien souvent après des représentations de nous-même dépassées, qui ne disent pas vraiment qui nous sommes à l’instant « T ». Ceci a pour conséquence une moindre efficacité, une moindre mobilisation de notre énergie et de nos ressources. C’est vraiment un des buts du coaching que d’accompagner la personne dans la « mise à jour » de la conscience de soi. Plutôt que de se concentrer sur l’objectif que se fixe la personne – changer de poste, trouver un nouveau travail – il est intéressant d’aller faire ce travail d’actualisation qui aura pour conséquence d’aider la personne à mieux se connaître, à mieux contacter son désir profond, ses ressources, et donc à franchir une nouvelle étape professionnelle qui lui corresponde vraiment.

dimanche 9 juin 2013

Quand la confiance en soi s'accroit dans la relation aux autres !


« Pour la première fois, je ne me suis pas sentie nulle en sortant de la séance de coaching ! » Que s’est-il passé de si positif pour Lucie lors de cette sixième séance de coaching ?

Présentons d’abord le contexte : Assistante sociale depuis une quinzaine d’années, Lucie souhaite évoluer vers un poste de chef d’un service social. Elle pense en avoir les capacités, mais à du mal à s’autoriser à se projeter dans ce poste, ce qui la freine pour atteindre son objectif professionnel.

Le coaching débute en mars mais il faut plusieurs séances pour que la vraie demande apparaisse, que Lucie s’autorise à exprimer clairement son ambition : devenir chef d’un service social ! Première étape…Puis après le débat autour du je m’autorise ou pas, vient le temps de je suis capable ou pas…Lucie ose dire son ambition de devenir chef, mais elle insiste sur la nécessité de devoir suivre une formation, qu’elle n’est pas certaine que son employeur lui financera…mettre entre elle et son ambition un obstacle difficile à franchir…est une « pensée » automatique » qui me vient ! Lucie prendra conscience de ce mécanisme de défense peut aidant pour elle, en me racontant qu’une chef d’un service sociale avait suivi cette formation après avoir pris son poste et non avant, comme une condition préalable et incontournable.

Au fil des séances, j’ai l’impression que nous dansons de façon assez désynchronisée autour du sujet ou alors que nous pratiquons une danse qui ne relève pas du coaching ! Se pose la question du rapport à l’autre, de la place de l’autre, de la relation dans ce que vit Lucie au travail et du coup dans ce qu’elle vit lors des séances de coaching où elle est en demande de ré-assurance, de confirmation, de soutien. Où, en même temps, elle se plaint des autres, mais aussi d’elle. De mon côté, je lutte avec mes travers de donneur de leçons, d’enseignant en sagesse : J’explique, je propose, je suggère. Il faudra du temps pour que notre relation de coaching finisse par trouver un tempo et un contenu propice à l’émergence de plus d’autonomie et de bien-être pour Lucie, en tant que personne accompagnée en coaching.

Comme à chaque fois, la relation de coaching dit beaucoup de la manière d’être du coaché et du coach en dehors du cadre du coaching ! En l’occurrence, ce qui va émerger petit à petit chez Lucie, c’est son rapport aux autres et à elle, conditionné par ce qu’elle met derrière le mot confiance en soi. Pour elle, plus on a confiance en soi, plus on se débrouille seule. S’appuyer sur les autres, ce n’est pas avoir confiance en soi, c’est même l’inverse, c’est un signe de faiblesse, une béquille. Et en même temps, Lucie est dans une profession d’aide, en tant qu’assistante sociale et elle ne semble pas reprocher aux « usagers » de recourir à elle. Elle ne leur reproche pas leur manque de confiance…paradoxe ?

Au cours de la cinquième séance, vient l’idée que Lucie pourrait aller à la rencontre de chefs de service social. Elle souhaite approfondir sa connaissance de cette fonction, obtenir un retour d’expériences de la part de ces personnes occupant le poste qu’elle souhaite décrocher. Elle veut en savoir plus sur leur parcours.

Lucie consacre la sixième séance à la préparation de son entretien annuel, au cours duquel elle présentera son projet professionnel et la demande de formation. Je lui demande comme elle voit se dérouler cet entretien, ce qu’elle compte dire. Elle commence par un discours visant à démontrer la cohérence de son projet au regard de son parcours. A ce moment-là, elle adopte une posture assez figée, un peu en mode robot, moi qui suis en face d’elle, je ne « ressens » pas l’énergie de son ambition, ni les émotions associées. Et puis d’un coup, elle se met à faire du lien avec ce qui s’est passé lors des rencontres avec les chefs de service. Comme elle me fait se récit – qu’elle envisage de faire le jour de l’entretien annuel - elle est à la fois très présente face à moi, elle se tient droite mais sans être figée pour autant, et simultanément – cela se « voit » dans son regard - elle semble se (re)trouver face à une chef de service avec qui le contacte a été particulièrement bon. Elle s’anime, son visage rayonne. Elle me donne envie de l’écouter, d’en savoir plus. Autant que ses mots, c’est sa posture, sa façon d’exister à cet instant qui produit cette envie en moi.

Je l’amène à prendre conscience de son ressenti, de ce qui se passe, à faire un lien entre ce qu’elle raconte, ce qu’elle ressent, ce que je ressens de mon côté face à elle, moi qui l’écoute. Elle me fait part de son bien-être à ce moment-là, qu’elle se sent pleine d’assurance. Poussant encore la prise de conscience quant à l’émergence de ce sentiment de confiance, elle en vient à réaliser que, d’une certaine manière, elle ne sera pas seule le jour de l’entretien annuel. Elle réalise que ce jour-là, elle pourra évoquer sa décision d’aller à la rencontre de chefs d’un service pour vérifier que cela lui plait, qu’elle pourra rapporter les échanges et les fruits qu’elle en tire, qu’elle pourra convoquer ainsi la confiance, la déclencher. Mieux, elle réalise surtout que sa motivation, bien installée en elle, ne dépend pas de l’entretien annuel. Elle remet l’enjeu de l’entretien à une place qui est bonne pour elle. L’entretien sera l’occasion de roder la présentation de son projet professionnel, mais ce ne sera pas le lieu où l’avenir de son projet se jouera d’une façon inéducable !

Et finalement, Lucie expérimente la confiance en elle d’une autre façon, à l’opposée de sa croyance initiale. Elle comprend et énonce que la confiance lui est venue en osant « ouvrir des portes », en s’appuyant sur les autres et non pas à se « débrouillant seule ». Elle a pris confiance en elle quand son ambition lui est apparue réaliste et cohérente avec son parcours, et cette cohérence est née des échanges avec des personnes en qui elle s’est reconnue et avec qui l’échange a été positif, pour elle et pour eux. En clair, ce sont bien ces échanges qui lui ont permis de prendre confiance en elle !

Si cet article vous donne envie d'en savoir plus sur le coaching, n'hésitez pas à me contacter par mail : cmarmorat@yahoo.fr

Et pour en savoir plus sur le recours à autrui comme un des meilleurs moyens d’être soi-même, je vous invite à lire « Protéger son soi », d’Alain Braconnier.