vendredi 12 juillet 2013

La posture du coach : accompagner le dialogue intérieur du coaché


La posture du coach : accompagner le dialogue intérieur du coaché


L'autre jour en séance, je propose cette métaphore à la personne que j'accompagne : en fait vous êtes en train de revoir votre "règlement intérieur" en vous appuyant notamment sur les séances de coaching. Grand sourire de mon interlocuteur qui acquiesce "C'est tout à fait cela !".

Quelques minutes avant, elle m'avait signalé une importante réunion à venir ayant justement pour objet la révision du règlement intérieur de la structure sociale où elle travaille. 

Par révision de son règlement intérieur, j'entends que la personne, accompagnée en coaching, est en train de réviser ses croyances, ses règles internes qui l'aident à piloter sa vie, à réagir aux situations. Elle me dit  : " Quand il se passe ceci, jusqu'à présent je réagis ainsi mais je prends conscience que cela ne m'aide pas, comment pourrais-je faire autrement ?".

Ce qu'elle me livre à haute-voix, c'est son dialogue intérieur, c'est le questionnement qu'elle a avec elle-même. Si j'étais un consultant, un conseiller, je lui dirais : au lieu de faire ainsi, je vous conseille de faire comme cela. Sous-entendu, moi qui sais mieux faire que vous, je vais vous donner des conseils, je vais vous donner "la" bonne stratégie. Mais le coach n'est pas un consultant. 

Plutôt que de lui donner un conseil, je reformule, j'enrichis son questionnement, je le nourris. Le but n'est pas de lui apporter la solution, c'est à dire la "bonne" façon de faire pour elle, car moi je ne suis pas elle et elle seule est en mesure de trouver "sa" bonne façon de faire, mon but est plutôt de trouver la ou les bonnes questions dont la réponse pourrait amener la nouvelle façon de faire. C'est une question de géographie mentale en quelque sorte, et de nouvelles connexions entre différents "lieux" de sa pensée.

Le dialogue de coaching, encadrant le processus de révision du "règlement intérieur" est un exercice créatif, de co-créativité. J'entends ici par exercice créatif, le fait de chercher, d'inventer, d'explorer ensemble du nouveau. Quand le coaché dit "c'est vrai je n'y avais pas pensé"...souvent cette pensée était déjà présente en lui mais il n'avait pas pris ce chemin pour y accéder.

En matière de métaphore, je suis particulièrement attaché à celle de la lampe torche. Dans le coaching, il y a une lampe torche pour deux et nous nous la passons à tour de rôle en cheminant cote à cote. Il s'agit d'une promenade dans l'intériorité du coaché, dans la carte mentale où sont consignées ses règles de fonctionnement.

Nous partons en exploration en début de séance. Allons-nous arriver à éclairer une zone mal exploitée, allons-nous arriver à éclairer "autrement" une façon de faire bien connue ? A quel moment de la séance ? Par quel procédé ? Est-ce en recourant à l'humour, en se contentant de reformuler ? Est-ce par une technique d'auto-hypnose ? Est-ce par une approche paradoxale ? La boite à outils du coach est souvent riche, mais bien malin serait le coach capable d'indiquer en début de séance l'outil qui finira par mener le coaché à cette nouvelle façon de faire.

Lors de cette fameuse séance où nous avons parlé de "règlement intérieur", la personne me demande si c'est normal qu'elle réfléchisse autant entre chaque séance. Elle ajoute non seulement je réfléchis beaucoup mais j'essaye des choses nouvelles, je prends des notes, j'observe. Elle me dit cela avec un petit sourire et une certaine lumière dans les yeux qui me font penser qu'elle sait combien cela lui est bénéfique. Et je lui en fais part ! Elle est ravi.

Il s'agit de la quatrième rencontre et cette personne arrive maintenant à un point d'autonomie tel qu'elle prend de plus en plus en main son dialogue intérieur créatif. C'est elle qui pilote. En séance je me contente de relancer, d'accompagner, de guider, d'étayer un processus qu'elle mène par elle-même en dehors du coaching. Elle est de plus en capacité d'inventer du nouveau, elle est de plus en plus capable de s'inventer et de redessiner une partie de sa carte mentale !


Saint Pée-sur-Nivelle, 11 juillet 2013.






samedi 29 juin 2013

La posture du coach : renoncer au besoin de contrôle et à l’impatience, co-apprendre l’art de la relation.

 
La posture du coach : renoncer au besoin de contrôle et  à l’impatience, co-apprendre l’art de la relation.
(Ami ou Ennemi / Maurane)

musique ! http://www.deezer.com/track/886163



Je possède deux qualités à proscrire en tant que coach : le besoin de contrôle et l’impatience. Il me faut tout, tout de suite et si possible…avant-hier…folie de l’impatience ! Pour me sentir bien, c’est à dire me sentir libre, j’ai besoin de contrôler, besoin d’anticiper, de comprendre…folie du contrôle !

Alors dans l’impatience et le contrôle comment donner de la place à l’autre ? Comment accueillir la rencontre ? Quelle relation ? Peut-être en étant le coach, gardien du cadre.

Lorsque j’arrive en séance, je goûte l’instant présent, déploie et ouvre mes sens. J’arrive dans la gourmandise de l’imprévu. J’accepte de descendre du tapis roulant du temps. Je mets de côté les repères spatiaux et temporels qui structurent ma vie et me rassurent. J’accepte de ne plus prévoir, de ne plus anticiper. Je suis d’accord pour me laisser surprendre ! Je suis d’accord pour m’offrir en pleine conscience. Je suis d’accord pour m’abandonner en pleine présence. Quel chemin allons-nous parcourir, coaché et coach, durant l’heure et demie à venir ? Je l’ignore.

Comme convenu nous nous retrouvons rue des Petits-Champs, une petite rue parisienne qui se cache derrière le Palais Royal. Selon les circonstances, dans cette rue, il y a du sable, la montagne, la mer ou bien la forêt…parfois tous ces paysages se présentent, défilent, parfois c’est un arrêt sur image, sur un coin de votre vie. Nous nous retrouvons à l’orée de la clairière et commençons à cheminer. Parfois une larme survient, ou bien, c’est un éclat de rire. Il y a de la maladresse, aussi. Nos regards s’interrogent, nos âmes vibrent et s’ajustent. Cette route là, devant nous, devant moi, je l’ignore. Je ne l’ai jamais prise. Nous n’y passerons qu’une seule fois, vous et moi.

Nous nous prenons la main et je dois dire que ce qui se passe me décontenance, me déconcerte. Quelle est donc cette danse, quelle est donc cette marche, qui fait fi des règles élémentaires des danses de salon ? Il n’y a donc pas de cavalier conducteur ? Je m’incline vers vous et vous propose ce geste, vous m’offrez cette parole. Voici qu’une sensation vous traverse, je l’accueille et tournoie. Je vous la renvoie, ou pas. Petit à petit, au fil des séances, je comprends qu’ici, le rôle de conducteur est à prendre en alternance voire…simultanément…dans un double lâcher prise, dans un double renoncement, dans une belle humilité, une humilité souvent douce et riante. La belle simplicité de cette danse, rare, où le conducteur n’est pas d’usage.

Oh bien entendu, la simultanéité du lâcher-prise n’est pas chose facile ! Nous allons l’expérimenter et serons attentifs à ce qui viendra…

Nous parcourons une portion de cette forêt unique. C’est la forêt de votre projet, la forêt d’une portion de votre vie. Nous parvenons à une grande clairière, au milieu de celle-ci se trouve une toile posée sur un chevalet. A côté de ce chevalet, une petite table, le nécessaire du peintre et…un seul pinceau. Alors côte à côte, alors l’un après l’autre, nous peignons, nous traçons des signes. Le pinceau glisse, des traces de gestes libres, de pure création. Vous tracez cette courbe blanche sur un fond, gris. Cette courbe zigzague, le pinceau glisse. Il tourne, retourne et contourne. En silence, vous me passez le pinceau, je prolonge votre trait. Je l’entoure de quelques points, certains s’exclament, d’autres s’interrogent. Je vous redonne le pinceau.

D’une séance à l’autre, le rythme varie. Il s’accélère, il ralentit. J’accélère, vous ralentissez ! Vous accélérez, je freine ! Mais le plus souvent, au bout de quelques dizaines de minutes, le « nous » vient, nous devenons synchrones dans une relation plus fluide. La survenance de la fluidité, je la souhaite et sais bien qu’elle n’est pas obligatoire. Moins je la souhaite, plus elle s’installe ? Ce qui advient dans l’établissement de ce nous, est riche d’enseignement. Quel que soit le tempo de la relation coach-coaché, il est vrai que le coaching fait parti de ces échanges qui permettent l’apprentissage du « nous ». Ici le nous a toute sa place, il prend le dessus sur vous et moi. Nous apprenons vous et moi à être attentif à ce nous, à lui laisser toute la place qu’il souhaite. Il se déploie. Cet apprentissage du nous du coaching, est un apprentissage plus général de la relation, d’un mode de relation à déployer dans d’autres cadres comme la vie professionnelle, notamment.

Parfois il nous faut du temps pour entrer en relation, pour trouver notre bon tempo. Parfois nous dansons synchrones, nous touchant à peine. Vous et moi, c'est toujours la première fois de l’instant présent et pourtant nous apprenons à nous connaître. Oui, un apprivoisement de l’être ensemble s’opère. A chaque relation, sa danse. A chaque relation ça danse !

Dans l’accompagnement de l’autre, il n’y a pas de bon rythme de référence. Le bon rythme est celui qui s’instaure, petit à petit, au fil des séances. Dans l’accompagnement de l’autre, le coach peut proposer un ajustement du rythme par son écoute. Il n’impose par un rythme mais le propose et le réglage intervient, ou non. 

Lâcher-prise mon besoin de contrôle, renoncer à mon impatience, co-apprendre l’art de la relation sont au cœur de mon activité de coach.


Un grand merci à Gaëlle Piton m’avoir fait découvrir cette chanson de Maurane qui a joliment cadencé l’écriture de ce texte.



Les Pavillons-sous-Bois, le samedi 29 juin 2013 au petit matin.

vendredi 14 juin 2013

Développez vos meilleures façons d'être, découvrez les façons d'être les plus aidantes pour vous.

 
J’apprécie beaucoup ce qu’écrit Alain Braconnier dans son livre Protéger son soi, pour vivre pleinement, je n’ai pas d’intérêt dans cette affaire, mais je vous recommande de vous le procurer, il est disponible en poche chez Odile Jacob.

Il fait près de 300 pages, mais l’essentiel du propos se résume en peu de mots. Alain Braconnier identifie et classe en 3 familles 27 façons d’être soi : Les sept meilleurs moyens d’être soi-même, les 14 façons de prendre soin de soi sans que cela nous coûte trop, enfin les 6 dernières qu’ils classent comme étant nos derniers recours.

Dans le processus du coaching, il est souvent question d’accompagner une personne de ses derniers recours vers une nouvelle façon d’être où elle sera plus respectueuse d’elle-même. Pour le coaché, cette nouvelle façon d’être s’expérimente lors des séances de coaching, et entre les séances, sous la forme de tentatives, d’ajustements progressifs, de prise de conscience, de petits pas.

Viser à une façon d’être radicalement différente serait contreproductif et peu respectueux. En tant que coach, ma volonté est forte de vouloir amener mon client vers un mieux être lui-même mais je lutte contre mon impatience et ma volonté de puissance pour me brancher sur son rythme. Tout l’art, toute la beauté réside dans le fait de tenter ensemble, de trouver ensemble, dans la relation de coaching, la façon écologique pour le coaché de provoquer le changement.

Et cette façon de provoquer le changement peut s’inspirer justement de ces sept meilleures façons d’être soi-même. Les voici :

·      L’humour : sur soi-même et sur les autres
·      Le dépassement (la sublimation) par un loisir
·      L’affirmation de soi
·      L’anticipation
·      L’action
·      Le recours à autrui
·      L’auto-observation.


Si un jour nous travaillons ensemble, nous partagerons sûrement beaucoup de rires, plus ou moins fous. Nous évoquerons sûrement vos loisirs ou vos envies de loisirs.  Nous créerons les conditions propices pour que, dans le temps des séances de coaching, cela soit ok pour vous de vous affirmer. Pour vous inventer une vie différente, vous en prendrez davantage les commandes, décidant d’actions nouvelles à mettre en œuvre, tout en anticipant les effets. Vous aurez plaisir à sentir que vous prenez davantage confiance en vous en recourant à autrui, en allant vers les autres avec vos questions, en partant à leur découverte, quand agir en ne comptant que sur vous, vous fragilise. Enfin, vous expérimenterez le fait de porter un regard bienveillant sur vous-même, aussi bien sur vos défauts que sur vos qualités, vous aimerez pratiquer l’auto-observation.

L’invention de cette nouvelle façon de faire, plus respectueuse de la personne, passe par des tentatives d’essayer autre chose et aussi par des prises de conscience de sa façon d’être aujourd’hui. Etre conscient de, c’est déjà être au delà-de. Etre capable de se dire, de se raconter, c’est gagner en liberté, en capacité d’agir.

Alain Braconnier identifie donc six façons de faire qu’il estime être nos derniers recours, six façons d’être qui ne nous rendent vraiment pas service. Les voici :

·      Le clivage : C’est tout bon ou tout mauvais.
·      La projection : Ce n’est pas moi, c’est l’autre.
·      Le déni de la réalité (souvent associé avec la projection).
·      L’agression passive : Je suis en colère mais je ne fais rien.
·      Le passage à l’acte impulsif : Je ne sais pas attendre.
·      La régression ou le retour à des comportements enfantins.

A mon sens, en coaching, le but n’est sûrement pas que la personne s’accable de ses défauts ni s’en défasse à tout prix. Le but n’est pas qu’elle établisse une relation de dégoût avec ces façons de faire qui ne l’aident pas beaucoup. Je me méfie du discours qui viserait à vouloir se confronter aux défauts en leur faisant la guerre ! Je me méfie du « Plus jamais çà ! ». Apprendre simplement à les nommer, à les accepter comme une part de soi, peut-être à y voir du positif, peut-être à en rire…bref apprendre à bien vivre avec eux, d’une façon qu’ils vous gêne moins d’en votre vie, c’est déjà une façon de s’en défaire.

Si cet article vous donne envie de développer vos meilleures façons de faire, si vous souhaitez que je vous accompagne dans la découverte d’une façon de vivre plus aidante pour vous, nous pouvons nous rencontrer. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter par mail : cmarmorat@yahoo.fr 

dimanche 9 juin 2013

Quand la confiance en soi s'accroit dans la relation aux autres !


« Pour la première fois, je ne me suis pas sentie nulle en sortant de la séance de coaching ! » Que s’est-il passé de si positif pour Lucie lors de cette sixième séance de coaching ?

Présentons d’abord le contexte : Assistante sociale depuis une quinzaine d’années, Lucie souhaite évoluer vers un poste de chef d’un service social. Elle pense en avoir les capacités, mais à du mal à s’autoriser à se projeter dans ce poste, ce qui la freine pour atteindre son objectif professionnel.

Le coaching débute en mars mais il faut plusieurs séances pour que la vraie demande apparaisse, que Lucie s’autorise à exprimer clairement son ambition : devenir chef d’un service social ! Première étape…Puis après le débat autour du je m’autorise ou pas, vient le temps de je suis capable ou pas…Lucie ose dire son ambition de devenir chef, mais elle insiste sur la nécessité de devoir suivre une formation, qu’elle n’est pas certaine que son employeur lui financera…mettre entre elle et son ambition un obstacle difficile à franchir…est une « pensée » automatique » qui me vient ! Lucie prendra conscience de ce mécanisme de défense peut aidant pour elle, en me racontant qu’une chef d’un service sociale avait suivi cette formation après avoir pris son poste et non avant, comme une condition préalable et incontournable.

Au fil des séances, j’ai l’impression que nous dansons de façon assez désynchronisée autour du sujet ou alors que nous pratiquons une danse qui ne relève pas du coaching ! Se pose la question du rapport à l’autre, de la place de l’autre, de la relation dans ce que vit Lucie au travail et du coup dans ce qu’elle vit lors des séances de coaching où elle est en demande de ré-assurance, de confirmation, de soutien. Où, en même temps, elle se plaint des autres, mais aussi d’elle. De mon côté, je lutte avec mes travers de donneur de leçons, d’enseignant en sagesse : J’explique, je propose, je suggère. Il faudra du temps pour que notre relation de coaching finisse par trouver un tempo et un contenu propice à l’émergence de plus d’autonomie et de bien-être pour Lucie, en tant que personne accompagnée en coaching.

Comme à chaque fois, la relation de coaching dit beaucoup de la manière d’être du coaché et du coach en dehors du cadre du coaching ! En l’occurrence, ce qui va émerger petit à petit chez Lucie, c’est son rapport aux autres et à elle, conditionné par ce qu’elle met derrière le mot confiance en soi. Pour elle, plus on a confiance en soi, plus on se débrouille seule. S’appuyer sur les autres, ce n’est pas avoir confiance en soi, c’est même l’inverse, c’est un signe de faiblesse, une béquille. Et en même temps, Lucie est dans une profession d’aide, en tant qu’assistante sociale et elle ne semble pas reprocher aux « usagers » de recourir à elle. Elle ne leur reproche pas leur manque de confiance…paradoxe ?

Au cours de la cinquième séance, vient l’idée que Lucie pourrait aller à la rencontre de chefs de service social. Elle souhaite approfondir sa connaissance de cette fonction, obtenir un retour d’expériences de la part de ces personnes occupant le poste qu’elle souhaite décrocher. Elle veut en savoir plus sur leur parcours.

Lucie consacre la sixième séance à la préparation de son entretien annuel, au cours duquel elle présentera son projet professionnel et la demande de formation. Je lui demande comme elle voit se dérouler cet entretien, ce qu’elle compte dire. Elle commence par un discours visant à démontrer la cohérence de son projet au regard de son parcours. A ce moment-là, elle adopte une posture assez figée, un peu en mode robot, moi qui suis en face d’elle, je ne « ressens » pas l’énergie de son ambition, ni les émotions associées. Et puis d’un coup, elle se met à faire du lien avec ce qui s’est passé lors des rencontres avec les chefs de service. Comme elle me fait se récit – qu’elle envisage de faire le jour de l’entretien annuel - elle est à la fois très présente face à moi, elle se tient droite mais sans être figée pour autant, et simultanément – cela se « voit » dans son regard - elle semble se (re)trouver face à une chef de service avec qui le contacte a été particulièrement bon. Elle s’anime, son visage rayonne. Elle me donne envie de l’écouter, d’en savoir plus. Autant que ses mots, c’est sa posture, sa façon d’exister à cet instant qui produit cette envie en moi.

Je l’amène à prendre conscience de son ressenti, de ce qui se passe, à faire un lien entre ce qu’elle raconte, ce qu’elle ressent, ce que je ressens de mon côté face à elle, moi qui l’écoute. Elle me fait part de son bien-être à ce moment-là, qu’elle se sent pleine d’assurance. Poussant encore la prise de conscience quant à l’émergence de ce sentiment de confiance, elle en vient à réaliser que, d’une certaine manière, elle ne sera pas seule le jour de l’entretien annuel. Elle réalise que ce jour-là, elle pourra évoquer sa décision d’aller à la rencontre de chefs d’un service pour vérifier que cela lui plait, qu’elle pourra rapporter les échanges et les fruits qu’elle en tire, qu’elle pourra convoquer ainsi la confiance, la déclencher. Mieux, elle réalise surtout que sa motivation, bien installée en elle, ne dépend pas de l’entretien annuel. Elle remet l’enjeu de l’entretien à une place qui est bonne pour elle. L’entretien sera l’occasion de roder la présentation de son projet professionnel, mais ce ne sera pas le lieu où l’avenir de son projet se jouera d’une façon inéducable !

Et finalement, Lucie expérimente la confiance en elle d’une autre façon, à l’opposée de sa croyance initiale. Elle comprend et énonce que la confiance lui est venue en osant « ouvrir des portes », en s’appuyant sur les autres et non pas à se « débrouillant seule ». Elle a pris confiance en elle quand son ambition lui est apparue réaliste et cohérente avec son parcours, et cette cohérence est née des échanges avec des personnes en qui elle s’est reconnue et avec qui l’échange a été positif, pour elle et pour eux. En clair, ce sont bien ces échanges qui lui ont permis de prendre confiance en elle !

Si cet article vous donne envie d'en savoir plus sur le coaching, n'hésitez pas à me contacter par mail : cmarmorat@yahoo.fr

Et pour en savoir plus sur le recours à autrui comme un des meilleurs moyens d’être soi-même, je vous invite à lire « Protéger son soi », d’Alain Braconnier.

samedi 6 avril 2013

Ce qu'est un coaching et ce que ce n'est pas !

 

Coaching et psychothérapie 


Le coaching et la psychothérapie sont complémentaires et distinctes. Vous ne venez pas me voir pour guérir d’un mal-être psychique, ni pour explorer votre personnalité globalement, ni dans une démarche de long terme.

• Vous venez me voir pour que j’accompagne votre souhait de changement circonstancié dans son objet, qui peut s’accomplir de façon réaliste en quelques mois…la finalité du coaching étant de vous accompagner dans le déploiement efficace de vos qualités au regard de votre projet à travailler également autour de ce qui vous freine dans la réalisation de ce projet. Cette démarche n’a pas vocation à vous changer radicalement, mais à vous aider à évoluer vers une façon de vivre qui vous convienne encore mieux aussi bien dans un contexte professionnel que personnel.


Coaching et conseil


Je ne serai pas votre conseiller ! Je ne suis pas là pour vous donnez « mon conseil » sur « votre façon » de déployer vos atouts et de gérer vos freins. Je suis là pour vous aider à ce que vous les interrogiez vous même et que vous en ayez davantage la maîtrise.

Coaching et formation


Je ne serai pas votre formateur ! Je ne serai pas votre professeur particulier sur la bonne manière d’être ou de faire. Je vous accompagnerai afin que vous découvriez par vous même votre bonne manière de faire ou d’être. Vous serez donc votre propre professeur. Le coaching est une démarche d’auto-pédagogie.
 

Dans vos souhaits de changements, quels sont ceux qui relèvent du coaching ?



Avant tout un souhait qui vient vraiment de vous...et dont la réalisation relève vraiment de vous, un souhait réaliste, réalisable dans un délai raisonnable...mais que vous ne pourriez pas réaliser seul pour autant…Nos premières rencontres sont faites pour vérifier cela.

  • Des souhaits d'accompagnement dans votre vie professionnelle

     

 Sur le fil de la vie professionnelle, il peut s’agit d’un besoin ponctuel d’y voir plus clair au tout début de votre carrière (vers quel chemin ?), au bout de quelques années (est-ce vraiment mon chemin ?)….en cours de route (quel sera le prochain ?)…mais aussi à l’aube ou au début de votre retraite (et maintenant ?) ou de vous accompagner quelques mois dans la prise de nouveaux habits professionnels : vous étiez expert et vous voici manager, ou parce que vous traversez une zone de turbulence (je ne m’en sors plus ! Je n’ai plus le temps de rien, plus de temps pour ma famille, les loisirs n’en parlons pas !)...sachez que votre employeur peut prendre en charge le coût de ce coaching.

  • Des souhaits d'accompagnement dans votre vie personnelle


Il peut aussi s’agir d’un projet personnel, un déménagement qui implique toute votre famille, un tour du monde….quelque chose de pas banal qui vous tient à cœur et pour lequel vous estimez plus sage d’être accompagné du moins pour sa préparation.


Vous trouverez sur cette page, des exemples d'accompagnement que j'ai réalisés : http://christophemarmoratcoach.blogspot.fr/p/temoignages.html

Les 5 piliers de ma déontologie


J'articule ma déontologie autour de cinq piliers 


Pilier 1 : La formation (savoir-faire)

Se sentir prédisposé, concerné par un métier dans la relation d'aide, en avoir acquis quelques composantes au long de son parcours professionnel ne suffisent pas à faire un coach professionnel

La formation initiale, prolongée par une démarche de formation permanente, construisent et nourrissent le professionnalisme du coach. La boite à outils ne fait pas tout, mais une boite à outils bien remplie favorise la créativité du coach. Elle lui offre la possibilité de recourir au bon outil au bon moment, en réponse à la situation née dans la spontanéité de la relation coaché/coach.

C'est pourquoi j'ai décidé de suivre sur 2012-13, le diplôme d'études supérieures en pratiques du coaching proposé par l'Université Paris 8. J'établis, pas à pas, un programme de formation permanente à mettre en oeuvre à l'issue de ce diplôme.

Pilier 2 : La supervision (un autre regard sur sa pratique)
  
Une fois par mois, je rencontre un coach ainé, formé à l’accompagnement de ses confrères, avec qui j’élabore un regard critique sur ma pratique.


Pilier 3 : L'évaluation du processus de coaching par le coaché

Pour que le coaché puisse librement avancer vers son objectif, il importe que le coach se place comme le gardien du cadre quitte à "recadrer" le coaché quand il en sort...mais ce n'est pas une raison pour que le coach ne prenne pas en compte ce que ressent le coaché dans la manière dont les choses se déroulent. Au fond, c'est un savant dosage....C'est pourquoi j'inclus dans ma déontologie une démarche d'évaluation du processus de coaching par le coaché.

Au moins une fois en cours de coaching, souvent à mi-chemin, et systématiquement en fin de parcours, vous avez la possibilité de porter une évaluation qualitative de votre coaching. Vous remplissez un questionnaire et dites si vous vous sentez compris, écouté, si vos points de vue sont acceptés, si mon langage est compréhensible....si nos entretiens vous apportent de l'aide et si pensez pouvoir atteindre vos objectifs...Finalement c'est l'occasion pour vous de faire le point sur ce que vous vivez en coaching et de  bien rappeler que nous sommes, vous et moi, au service de l'atteinte de votre objectif.


Pilier 4 : Le développement personnel (savoir-être)

Mieux se connaître pour mieux se vivre et mieux entrer en relation avec les autres, mieux les accueillir. Je travaille avec un psychothérapeute ayant suivi l'Ecole parisienne de Gestalt


Piliers 5 : L'adhésion à une association professionnelle (charte et partage entre pairs)

Depuis janvier 2013, je suis membre de l’Association Européenne de coaching – EMCC . La charte déontologique de cette association figure dans mes contrats de coaching car elle correspond à mes valeurs et à ma conception du métier de coach. Si vous estimez que j’agis non-conformément par rapport à cette charte, vous pouvez saisir l’EMCC. Pour consulter la charte : http://www.aecoaching.eu/fr/Le-Code-de-deontologie-35.html